Une nouvelle école

Mardi dernier à la salle polyvalente de Mothern, le maire Marie-Bernadette Butzerin a présenté à une soixantaine d’habitants les deux grands projets que va mener la commune dans les prochains mois : l’école élémentaire sera détruite et reconstruite au même endroit, tandis que la salle des fêtes sera dotée d’une extension dédiée aux cours et aux répétitions de musique.

« L’école avait de sérieuses rides, c’était un gouffre énergétique et elle ne répondait plus aux normes, a résumé le maire de Mothern Marie-Bernadette Butzerin. De nombreux travaux auraient été nécessaires, dont le coût équivaut à la construction d’un bâtiment neuf. » C’est donc cette seconde option qu’a choisie le conseil municipal du village, qui a étudié deux sites d’implantation : un terrain près du périscolaire et l’actuel emplacement, à côté de la mairie. C’est celui-ci qui a été retenu, notamment pour son accessibilité — il y a 70 places de parking à proximité.

Construite en 1968 dans une « structure légère de type provisoire », l’école élémentaire de Mothern était « quasiment impossible à rénover vu sa vétusté », a effectivement constaté l’architecte Nathalie Larché, qui, en amont, a fait visiter aux élus deux écoles qu’elle a conçues, à Schiltigheim et à Niederhausbergen. Nathalie Larché travaille depuis l’été dernier avec la municipalité et les enseignants de l’école, afin de concevoir un bâtiment répondant au mieux aux besoins. Pour ne pas trop empiéter sur la cour avec un bâtiment de plain-pied, il a été décidé que la nouvelle école serait moins longue que l’actuelle mais dotée d’un étage. Ce qui permettra de créer un jardin-aire de jeux dans la cour, du côté de la rue des Chênes, et ainsi d’aérer le paysage en créant une trouée et en cassant l’aspect minéral du parvis de l’église et de la cour. À côté de cet espace, un abri pour les vélos sera construit — c’est à ce niveau que les parents déposeront et rechercheront leurs enfants. Le long du bâtiment est prévu un préau en longueur, d’une surface de 80 mètres carrés.

Cette nouvelle école comportera au rez-de-chaussée deux salles de classe, des sanitaires, un local infirmerie, le bureau de la direction et une grande salle de jeux d’un peu moins de 100 mètres carrés avec une pièce de rangement. La chaufferie y trouvera aussi sa place.

L’étage ne couvrira pas l’ensemble du bâtiment. Situé sur la partie du côté de la mairie, il accueillera trois salles de classe, un local de rangement, des sanitaires et un ascenseur.

Livraison prévue au printemps 2018

« Aujourd’hui et depuis deux ou trois ans, nous n’avons que quatre classes. Mais quand on construit, il faut se projeter vers l’avenir et anticiper une démographie ascendante. C’est pourquoi nous avons inclus une cinquième salle de classe », a indiqué Marie-Bernadette Butzerin, se réjouissant que la direction puisse trouver sa place au sein même de l’école.

Du bois et des toits plats

Tout le bâtiment sera construit en béton et en bois, avec une charpente parfois apparente. Les toits plats seront en partie végétalisés : « La rétention d’eau permet de rafraîchir la toiture et l’air. Elle garantit une meilleure pérennité au toit », a expliqué l’architecte. L’école sera située en retrait de sa limite actuelle rue de l’Église ; une clôture et de la végétation seront installées au pied de la façade orientée sud. Des stores en lamelles protégeront du soleil.

Les travaux de démolition et de désamiantage de l’actuelle école élémentaire devraient débuter fin juillet, et la reconstruction début octobre. Durant le chantier, qui s’étalera jusqu’au printemps 2018, les écoliers seront accueillis pour trois classes dans l’ancienne école maternelle, rue du Chêne — les associations et autres groupes qui s’y retrouvaient se verront proposer des lieux de repli durant les heures de classe — et à la mairie. Un plan de circulation sera mis sur pied.

L’ensemble du projet est évalué à 1,825 million d’euros hors taxes, dont 1,777 million de travaux. La commune peut compter sur des subventions de 350 000 euros de l’État (« obtenue grâce au sous-préfet »), de 25 000 euros de la communauté de communes de la Plaine du Rhin (pour les vidéoprojecteurs interactifs et le matériel informatique). En fonction de la subvention de la Région, il devrait rester 1,45 million d’euros à la charge de la commune, qui contractera un emprunt.