Elchesheim-Illingen – 20 ans du Parc rhénan Pamina

 

Le président du Parc rhénan Pamina Claus Haberecht a organisé mercredi dernier dans le « Musée du travail aux bords du Rhin », à Elchesheim-Illingen (nord de Rastatt), une cérémonie pour fêter les 20 ans d’existence du parc.

De nombreux élus français et allemands étaient présents pour fêter les 20 ans d’existence du Parc rhénan Pamina qui s’est déroulée en musique avec les musiciens Hans Florian et Ulrich Kölmel.

Claus Haberecht a rappelé que c’est grâce à son environnement d’exception — le parc rhénan compte environ 700 variétés de plantes à fleurs qui se sont diversifiées dans cet environnement marécageux, notamment le peuplier noir, le saule argenté et le saule têtard qui supporte jusqu’à 300 jours d’inondation par an — que le parc rhénan a vu le jour. En effet, « pour préserver ce refuge écologique et promouvoir le tourisme de proximité tout en préservant les traditions locales, quelques collectivités territoriales françaises et allemandes ont lancé l’initiative “plaine alluviale du Rhin”. Au début des années 1990, douze collectivités déposent une demande de subvention dans le cadre du nouveau programme communautaire Interreg », a rappelé Claus Haberecht. Ainsi est né le Parc rhénan Pamina, baptisé initialement Parc de la plaine alluviale.

Le Rhin, trait d’union

Claus Haberecht a remercié « le Département du Bas-Rhin, la Région Alsace et le Landkreis Rastatt pour leur soutien ainsi que la Ville de Rastatt qui au début faisait fonction d’organe de coordination et le groupe de travail transfrontalier sans lequel nous n’aurions pas pu progresser ».

Aujourd’hui, le Parc rhénan Pamina compte dix musées, deux centres d’initiation à la nature et à l’environnement, quatre bacs sur le Rhin et des pistes cyclables bordées par 70 panneaux explicatifs. « L’association a toujours su s’inspirer de l’Europe et de l’héritage de ses fondateurs : c’est-à-dire voir le fleuve non comme une frontière mais comme un trait d’union », a souligné Camille Scheydecker, vice-président du Parc rhénan. Un avis partagé par Daniel Hoeffel, ancien ministre : « nous ne voulions plus vivre ce que nous avions vécu : nous voulions coopérer et non plus combattre ».

Puis lors d’une table ronde, Patrice Harster, directeur de l’Eurodistrict Pamina a donné la parole à Nicolette Kressl, Regierungpräsidentin à Karlsruhe. « Les gens doivent faire l’expérience que l’Europe fait quelque chose de concret pour eux », a-t-elle répété. « Cette amitié a besoin d’être entretenue, apprendre la langue du voisin est un avantage », a rappelé Kuet Beck, ancien Ministre-président du land Rhénanie-Palatinat.

Le parc rhénan et les autres organes de coopération transfrontalière auront un rôle important à jouer à l’avenir, pense Daniel Hoeffel dont les propos ont été vivement applaudis : « Nous vivons la période la plus incertaine depuis la Seconde Guerre mondiale. Les relations franco-allemandes doivent se renforcer et cette région doit devenir moteur pour l’Europe qui a besoin de pôles de stabilité. Nous qui avons vécu dans cet espace avec et sans l’Europe, nous ne voulons pas renier le travail qui a été fait. »

En fin de cérémonie, les membres de Zumba-Kids de Munchhausen et Mothern ont dansé sur Vamos a bailar , Chucucha et Un monde meilleur , emmenés par leur instructrice Betty Bender.